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les degrés de la tolérance

Rédigé par dir 12 commentaires

La tolérance paraît à beaucoup une nécessité du « vivre ensemble ».

Cependant vous remarquerez que la tolérance est une notion floue : ma tolérance n’est pas la tienne.


Comment donc partager ce qui ne s’identifie pas aisément, ce qui ne se mesure pas.

 

Et ce n'est pas tout ! Même pour un seul individu, l’amplitude de la tolérance s’étage de l’indifférence jusqu'à l’aversion.

Voilà pourquoi, dans la chasse vertueuse aux complexités, un débat de clarification peut s’installer sur les degrés de la tolérance.

Classé dans : exemple Mots clés : aucun

12 commentaires

#1  - Thomas Schelling (prix Nobel) a dit :

J'ai montré comment des préférences individuelles apparemment tolérantes pouvaient mener à une ségrégation urbaine massive. Le modèle du damier explique que de légères préférence tolérantes conduisent à une ségrégation urbaine, de communauté

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#2  - Jean-Francois a dit :

Un ami photographe a assisté à un concert dont l'artiste arborrait de multiples tatouages. Or l'ami n'apprécie pas les tatouages, voire en réprouve l'usage et généralement les dissimule sur la photo. Il me rend compte cependant d'une soirée enchanteresse en ayant cantonné son opinion. Est-ce de la tolérance ? Il reste toujours chagrin quant aux dessins mais il a implicitement accepté que la concertiste avait des motifs à la décoration différents des siens ; par ailleurs, s'étant focalisé sur la musique il a pu la rejoindre sur cet aspect essentiel de la soirée. Il en a tiré une photo de l'archet que prolonge un bras tatoué.

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#3  - Chistine D a dit :

Action d’admettre quelque chose que l’on n’approuve pas ou qui est
défendu, par respect (démocratie, lois et règles), indulgence (marge entre
réalité et idéal), passivité (absence de moyens, de motivation), soumission
ou difficulté à combattre (lâcheté- rapport de force défavorable).*

*- Capacité à supporter, endurer (effort, autorité, emprise).*

*- Dépassement acceptable de ce qui est permis.*

*- seuil de tolérance : limite au-delà de laquelle un individu, une
communauté ou une société exprime un rejet, empêche ou combat ce qui lui
est devenu intolérable.*

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#4  - Bernard B a dit :

Être tolérant c’est admettre qu’autrui puisse penser différemment de moi.

Que ce soit sur le plan politique, religieux ou autre, penser différemment
ne me pose aucun problème.

Mais quand la pensée amène à l’action, qui veut blesser, tuer ou dégrader
des biens, je ne suis plus tolérant.

Aujourd’hui, samedi 24/08/24, un individu a incendié 2 voitures (dont l’une
avait une charge explosive) devant la synagogue de la Grande Motte. Je ne
peux être tolérant envers cet individu. Même si je respecte ses croyances
(il a été filmé avec un drapeau palestinien, il doit être musulman), je
condamne son action qui avait pour objectif de blesser ou tuer des juifs.

La tolérance c’est admettre la liberté de penser d’autrui.

J’accepte que certains veuillent amener autrui à penser comme eux, mais à
condition de rester dans l’argumentaire verbal. Cela arrive à tout le monde
de vouloir convaincre autrui qu’il a tort et que lui-même a raison. C’est
la base même de la discussion.

Personne n’a la science infuse, et je peux être moi-même persuadé qu’autrui
a tort et pense mal. Je vais donc essayer de le convaincre par un
argumentaire. A autrui d’analyser mes paroles et de me croire ou pas.

C’est ce qui se passe tous les jours sur les chaines d’infos. La
présentation de faits par CNews, France Info ou Mediapart est totalement
différente. A l’auditeur d’analyser et de se faire son opinion.
La multiplicité des sources d’infos et leurs différences, permet d’être
tolérant envers toutes les sources.

La où je suis intolérant, c’est si la volonté de convaincre autrui, passe
par la force ou la contrainte.

Par la force, heureusement dans notre pays, nous n’en sommes pas là. Mais
rien ne nous dit que cela n’arrivera pas. C’est déjà arrivé ! Il existe des
pays dans le monde où la force est utilisée pour convaincre.

Par la contrainte, c’est plus sournois. Cela correspond à « Je te donne
(des allocs, un travail, un logement…) » et « tu suis ma pensée (tu
m’obéis) même si tu ne penses pas comme moi ». Le jour où tu ne me suis
plus, je ne te donne plus. C’est la dépendance qui entraine une obligation
de penser.

En conclusion, la Tolérance et la Liberté vont de pair !

Si je suis libre, je peux être tolérant !

Le jour où je ne suis plus libre, cela ne sert à rien d’être tolérant.

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#5  - Bernard-D B a dit :

Tolerance bien evidemment tout depend où l on place le curseur , mais complaisance non rt en aucune manière. Etre dans la tolérance lorsque l on est dans un état d 'ignorance est pardonnable et cxest un moindre mal , mais etre dans la tolerance sachant la vérité est un crime ou assimilè comme tel. En tout cas c est ce que je pense etbien loin d une vérité sinon la mienne.

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#6  - J-C D a dit :

Je n'aime pas le concept de "tolérance" car c'est un concept vertical, avec le tolérant en haut et le toléré en bas, sans compter une bonne dose de condescendance au cours de l'opération. Je préfère le concept de RESPECT MUTUEL.

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#7  - Deborah A a dit :

La tolérance n'est pas un amorphisme de la pensée, et il ne s'agit pas de tolérer l'intolérable. La tolérance touche à la liberté individuelle de penser et de parler, et donc à la liberté individuelle de contredire et de combattre. La tolérance, c'est écouter et entendre, mais ce n'est pas pour autant accepter. Etre tolérant suppose qu'on mesure les limites et qu'on évalue les obstacles. La tolérance donc se définit dans l'écart des pratiques et des opinions par rapport à une norme affirmée universelle. sa limite est l'intolérance qui se mesure par rapport à un seuil de souffrance

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#8  - Jean François R a dit :

c'est aussi un problème de point de vue et pas seulement un "universalisme"... D'ailleurs l'uiversalisme que l'on établit par la force, quand bien même incarnée par les "valeurs de la république", est déjà une intolérance...

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#9  - Giovanna B a dit :

pensi che la tolleranza sia rischiosa ?

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#10  - Jean-Luc R a dit :

Crois-tu que nous sommes entrés dans une période de tolérance ?

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#11  - Alain M a dit :

Voltaire a écrit : la tolerance .... il y a des maisons pour ça !!!

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#12  - Marc M a dit :

Si on accepte la définition "La tolérance est la capacité à accepter et à respecter des idées, des sentiments, des manières d'agir différents des siennes", c'est donc sur les notions d'accepter et de respecter qu'il faut s'entendre. Vient tout de suite la réflexion "dans la mesure où...". Accepter et respecter dans la mesure où cela n'empiète pas sur notre propre mode de pensée, de ressentir, d'agir. Fait-on preuve d'intolérance quand l'autre cherche à imposer son mode de pensée, de ressenti, d'action ? Il est rare que deux cultures, deux modes de pensée puissent coexister sans conflit potentiel s'il n'y a pas de cloche à fromage qui est souvent le sentiment d'appartenance à une même nation. Le nationalisme souvent vu comme un risque de conflits internationaux est, en fait, le formidable ciment d'un peuple ethiquement hétérogène et n'interdit en rien la coopération entre nations. A l'echelle d'une société, la tolérance impose le respect réciproque et le partage d'idéaux communs.

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