Simplication

des procédures, des formulaires, des objets et des concepts

tolérance

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Débattre plutôt que combattre ferait-il diminuer l'intolérance ? La difficulté avec le sujet de la tolérance, dans le contexte où nous vivons, est d'arriver à en percevoir la dimension simplification/complication

  • Condescendance à admettre ce qui n'est pas strictement interdit
  • Mesure approximative 
  • Résistance physique

 podcast (extraits) de Répliques        

 

 

 

 

Deux très belles études de André Noy 1 et 2  et les derniers commentaires ci-dessous

John : la tolérance consiste à refuser l'affrontement par lâcheté, raison ou amour.

Claude Coustan: La tolérance est peut être la faculté qui nous est donnée de dépasser nos convictions profondes pour tenter de comprendre, d'expliquer ou d'envisager d'admettre l'inacceptable.L’intolérance serait en corollaire une attitude graduée par laquelle on refuserai de comprendre ce qu'on nous oppose, de tenter de l'expliquer et/ou de ne jamais admettre l'inacceptable. Ainsi, tolérer introduirait la notion d'indulgence ( considérer avec indulgence). L'intolérance une notion de sectarisme.

Jean-Marie Quiesse : Le terme"Tolérance" vient du grec ταλᾶν, supporter, et du latin Tollere qui signifie aussi ce qui peut être pris. La racine sanscrite. tul, signifie soulever, peser. Le sens étymologique est donc un poids et renvoie aussi à la notion de talent (ce qui vaut...) Dans l’équilibre d’un moment et d’un espace, tolérer c’est évaluer le poids et la dimension d’un objet, évènement, idée, d’un agent, ceci en termes de conservation de cet équilibre ou de sa modification, à court, moyen, long termes, mais aussi en termes de périmètre d’influence. S’il y a possibilité de tolérance, il s’agit alors d’en fixer les limites acceptables. Cette tolérance se conçoit donc face à une multitude de problématiques qui concernent l’adaptation dans un système ou entre systèmes. Les champs d'application sont tellement larges qu'il conviendrait peut-être à se définir une limite tolérable si l'on veut passer à une simplification ? 

Paul cite Henri Laborit [la première chose qu’il faut enseigner aux hommes, c’est qu’ils ne sont pas libres]…Nous ne sommes pas libres, c’est la seule voie pour être ‘’tolérant’’ (la tolérance qui ne peut s’obtenir par l’amour, la transcendance…, des mots qui nous ont toujours conduits depuis que l’homme est homme aux meurtres, aux génocides, aux guerres, etc.).En fait, quand vous savez que l’autre n’est pas libre, et que vous-même vous n’êtes pas libre, vous ne pouvez pas accuser l’autre de son choix…Quand vous détenez toujours la vérité…, si vous croyez l’autre dans l’erreur puisque c’est vous qui détenez la vérité (-sans ça si vous ne déteniez pas la vérité, vous changeriez d’opinion), donc l’autre, qui n’a pas la même opinion que vous, est forcément dans l’erreur, et il est libre de son choix d’erreur. Donc à ce moment-là il faut le détruire puisqu’il est libre de choisir et qu’il ne choisit pas votre vérité, qui est la seule, la vraie !

Claudine Bellet : Chacun de nous est singulier et vit son histoire, respectable. La vie d'un humain est une vie de nomade qui reste à la même place mais dans laquelle il y a toujours quelque chose à prendre ou à voir chez autrui, donc toujours quelque chose à apprendre, à traduire ou à transcrire pour son propre compte.Le besoin d'identité va donc se révéler être une illusion. Or l'intolérance n'est rien d'autre que ce besoin de reconnaissance denotre identité très personnelle qui se refuse à accorder la même reconnaissance à autrui. A contrario, la tolérance est une volonté acceptée et réitérée de faire
évoluer les choses par l'acceptation de changements partiels ou importants. Cependant peut-on tout tolérer ? Qu'est-ce qui pour chacun d'entre nous et en dehors de l'atteinte grossière à la dignité et à la vie de l'être humain nous est intolérable ?
L'intolérable se révèle en effet le plus souvent comme un phénomène naturel, une figure de l'agressivité instinctuelle de l'homme qu'il serait illusoire de croire disparue seulement grâce à la civilisation. Pour FREUD l'intolérance est l'expression d'un narcissisme qui aspire à s'affirmer soi-même. L'intolérant est celui qui, n'acceptant pas l'autre, vit dans le déni de
la réalité, dans une absence de conscience, dans un sentiment de toute puissance, ce que FREUD décrit comme symptômes de la psychose. 

Jean Fulcrand: l’opposition avec l’antagoniste - la tolérance – me semble une bonne piste. C’est le refus d’une opinion contraire à la sienne , une désapprobation immédiate, qui peuvent déboucher sur le dogmatisme, la rigidité, l’étroitesse d’esprit, le sectarisme , l’intransigeance, voire le fanatisme.  C’est la non acceptation, intolérance aux médicaments par exemple. Il est possible de la faire décroître par l’entraînement, la prise de conscience, le retour sur soi, la méditation, l’écoute (j’insiste ), le dialogue, la communication , entre autres ; la raison doit l’emporter sur les affects, les émotions. Peut-on la mesurer ? le nombre d’interventions négatives selon un témoin anonyme peut fournir une indication , comme les variables des expressions verbales et gestuelles sur vidéo.

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innovation

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L'innovation est-elle une fulgurance, une irruption du hasard ou suit-elle un processus de lente élaboration ? D'un côté, la sérendipité semble relever d'une simplicité aboutie ; d'un autre côté, des méthodes comme le "design thinking"essaient de réduire la complication. En intersection entre le Design Thinking et la simplification, nous retrouvons la règle de Bas&Haut.

Le compte-rendu ci-dessous s'inspire de la recommendation de raconter une histoire.

 

Un loup bien innovant (credits DF)

Encore un troupeau attaqué par le loup ! Tout le canton était en émoi et la colère des éleveurs enflait. Le ministre de l’agriculture, vertement interpellé, les assura d’aboutir à un résultat innovant. Les conseillers du ministre, réunis en séminaire sur l’innovation, lancèrent les mots de brainstorming, Six Sigma ; certains tracèrent même une matrice des découvertes.

Une nouvelle attaque meurtrière du loup poussa le ministre à accélérer les réflexions ; il imposa la méthode qu’un jeune conseiller appelait "design thinking" ; il en avait vanté l'agilité  -il en fallait avec le loup- et la collaboration -sans en attendre cependant trop de sa part-.

Le jeune conseiller fut chargé de constituer, sur le champ, une équipe qui s’installa dans le canton. Elle entreprit d’abord d’identifier tous les intéressés : loups, brebis (très concernées), promeneurs de-ci de-là, bergers, habitants … Chacun des intéressés, disait la méthode, détenait une partie des problèmes et des solutions. Il suffisait de les en faire accoucher.

Alors, chacun dans l’équipe, endossa un rôle -ethnologue, journaliste, photographe ou flâneur - pour cerner les problèmes, observer les intéressés, en recueillir les désirs et points de vue.
Le loup faisait valoir ses habitudes nocturnes et les conteurs rapportaient les anciennes terreurs qu’il inspirait. Les randonneurs craignaient maintenant les chiens de Pyrénées, gardiens du troupeau. Que ressentait le berger ? Comment le garde-chasse gardait ?

Le ministre, en déplacement dans le canton, rappela son objectif d'atténuer la souffrance des éleveurs. Aussitôt un psychologue de l’équipe proposa de modifier la terminologie ; le simplificateur, lui, ne disait rien. Une première maquette décrivant des troupeaux dédiés à être dévorés fût rejetée y compris par le loup qui réclama alors le droit de choisir.

Les rêves dessinèrent une seconde maquette dont le jeune conseiller raconta l’histoire : le loup détecté par l'électronique était déplacé dans un département sans mouton. Le simplificateur y retrouvait ses 3R – regrouper, rejeter et remplacer ; les écologistes eurent du mal à ajuster leur reproches et le loup ne fut plus interviewé.

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convaincre en toute simplicité

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De prime abord, il est bien complexe de convaincre et de rapprocher deux points de vues. Il faut en effet écouter, expliquer, malaxer jusqu’à rendre perméable, reformuler, valider les points d’ouverture et y revenir souvent. Donc la question d’apporter de la simplicité à l’art de convaincre est légitime. Déjà la rhétorique des Aristote, Démosthène, Cicéron et autres Quintilien recherchait comment amener une personne à accepter ce qu’auparavant elle ne pensait pas ou n’en avait aucune préoccupation.
Un instantané pourrait-il aisément convaincre ? On raconte que le bruit d’une portière de voiture qui se referme assure à l’acheteur de la robustesse. L’image de la petite vietnamienne fuyant le bombardement au napalm décrit l’horreur de la guerre. Schopenhauer - voir aussi le film le brio - recommandait l’utilisation de métaphores favorables, c’est-à-dire le recours à des analogies proches du contexte.
Une méthode, que d’autres appelleront stratagème, m’est nécessaire pour tracer un chemin qui paraîtra facile d’accès à mes propositions. Ainsi, pour conduire à son point de vue, il convient d’instiller un sentiment fort, tel la répulsion, la puissance, la compassion, … qui concerne ceux à convaincre car on ne les persuade que par leurs propres motivations.
Plus l’argument est concis mieux il est percutant, mieux il atteint sa cible. Le principe du rasoir d’Occkam incite à choisir les explications aisément compréhensibles et à s’éloigner des formulations ampoulées. Ici la forme et le fond sont indissociables ; notre cerveau accepte volontiers ce qui est facile à comprendre et tend à rejeter un contenu dont le contenant est compliqué.
Pour atteindre la parcimonie de l’argumentation, celui qui veut convaincre doit s’en imprégner avant que de l’émettre ; c’est le sens que donnait Boileau au célèbre aphorisme "ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément". L’imprégnation est aussi saluée par Descartes, pour qui "ceux qui digèrent le mieux leurs pensées afin de les rendre claires et intelligibles peuvent toujours le mieux persuader de ce qu’ils proposent"
L’imprégnation la plus naturelle ou la plus facile est d’être convaincu soi-même ; l’exemplarité, le leadership et les vertus de l’expérience irradieraient la confiance par l’authenticité et l’honnêteté intellectuelle. Cependant c’est faire peu de cas de l’argumentation du commercial à qui la firme ne demande que vendre et, Abba Eban élargit l’écartement en énonçant que "la propagande est l’art de persuader les autres d’une chose à laquelle on ne croit pas soi-même".
En fait, le plus simple, comme toujours, est de ne rien faire. Il est des points de vue irréconciliables par essence. Le premier examen du simplificateur est de repérer de tels situations afin de ne pas investir en pure perte d’énergie ou d’éventuellement étudier comment renforcer ses propres arguments. Il est probable qu’un débat entre croyants acharnés ou une polémique politique méritent, à ce titre, l’évitement.
La frontière entre persuader et convaincre, entre séduction et raison devient plus floue ; d’autant plus floue que la simplification appelle au sentiment, vante la parcimonie et recommande l’appropriation.

Sur le site Cnrtl, on lit que les antonymes du verbe convaincre sont douter et dissuader ; on peut y admirer une belle galaxie des mots proches http://www.cnrtl.fr/proxemie/convaincre.

 

 

généralisation

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La généralisation, outil de simplification

La question sous-jacente peut se formuler ainsi : La technique de simplification peut-elle compter la généralisation parmi ses outils possibles ? Mais aie ! Le terme de généralisation recouvre deux, voire trois, acceptions.

La première est une forme d’abstraction pour faire ressembler des éléments disparates -c’est l’analogie- ; la rose et le lys sont des fleurs. On regroupe et on attire vers le groupe ; la chauve-souris est un mammifère.
La seconde acception s’intéresse à la reproduction et à l’extension d’une expérience ; la méthode syllabique d’apprentissage de la lecture s’était répandue dans les écoles.
La troisième acception enfin, leitmotiv des sciences, marque la recherche d’une thèse supérieure qui englobe les thèses précédentes ; la surface du carré n’est qu’un cas particulier de la surface d’un rectangle. Comment réunira-t-on la quantique et la relativité ? Cette globalisation s’apparentant à l’abstraction ne sera plus évoquée.

Et la question initiale en devient bifide : L’abstraction est-elle un outil ? La reproduction est-elle un outil ? Traitons ce dernier cas, celui de la reproduction, car il paraît plus évident. Oui, reproduire permet de simplifier en évitant la phase de construction, d’imagination ; cela consiste à se servir d’un modèle, d’un gabarit, ou comme l’on dit en couture, d’un patron, pour exécuter la tâche. La théorie de la simplification y retrouve la règle de forme.

Remarquons incidemment que ce ne sont pas les mêmes qualités humaines qui permettent d’abstraire ou de reproduire.
La courbe du soleil de la méthode d’analyse Merise recommandait de conceptualiser à partir des opérations actuelles avant de transformer les concepts anciens en de nouveaux concepts puis d’imaginer les opérations qui supporteraient le futur système.


Penchons nous à présent sur l’abstraction ; la conceptualisation et la généralisation paraissent de la même veine. Regrouper, rassembler, mettre sous une même caractéristique sonnent bien en simplification ; la théorie de la simplification y reconnaît deux de ses grands principes parmi les 3R et aussi la règle Insigne et Symbole.
Oui mais il y a un biais. Les choses ne sont pas simples, nous les simplifions. Et nous aimons ça ! Notre cerveau en raffole dès l’enfance ; il regroupe pour apprendre et exclue. Le cerveau devant l’inconnu échafaude des hypothèses, s’adapte.
Dès lors, le pourquoi et le par qui deviennent des questions profondément légitimes.

Quand l’entreprise pense clientèle, elle ne voit que des catégories, des segments de marché. Ainsi la généralisation qui a pour objectif d’être utile, évolue en fonctions des besoins de chacun. Il nous faudrait connaître, rendre transparent, le point de vue de celui qui opère.
Chaque objet concret présente de multiples caractéristiques, évolutives de surcroit dans le temps et développe une complexité infinie. Les pierres du lit d’une rivière sont vues comme galets pour l’un, sont regroupées par provenance pour le géologue, par couleur pour l’artiste. La simplicité du regard que nous posons pour agir contraste avec la complexité de l’objet observé.

La généralisation, quelle soit abstraction ou reproduction, écrase la diversité, évite l’individualisation, la localisation et toute forme de limitation -ce sont en fait ses antonymes-.
Les risques maintenant apparaissent mieux : instabilité dans le temps, écrasement des aspérités et périmètres différents non explicités. L’extension d’une première expérience à tous entraînera des rejets, des destructions ; la généralisation de la pêche au chalut électrique engendre des dégâts.

Profitons de cet espace d’analyse pour percevoir si, à l’inverse, la simplification permet une meilleure diffusion. Bien sûr et, parfois, malheureusement ! Un message simple, voire simpliste, présente plus de chance de se répandre et d’être accepté ; c’est même la façon de procéder des grands communicants commerciaux et des populistes. Réciproquement, continuons à nous garder des idées fumeuses, alambiquées et compliquées qui peuplent l’histoire.

L’abstraction et la reproduction sont des simplifications à risque ; elles réclament modération et dialectique.

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synthèse

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La synthèse, en ce qu'elle rassemble des éléments, se trouve immédiatement perçue comme simplification. Regardons y de plus près cependant.


Abandonnons les acceptions de la chimie -une combinatoire de corps élémentaires,- celle de la somme sur un même sujet, ou celle d'élaboration d'ersatz en parfum ou voix.

La synthèse termine un raisonnement ; elle n'est donc pas un résumé, une contraction de texte, une simple vue d'ensemble. Elle apporte plus, dans le respect des analyses constitutives : une nouvelle idée complexe.

Ainsi la synthèse tend à compliquer en ajoutant un nouvel élément, l'idée complexe. Elle se retrouve, par ailleurs, dans la complication si elle recherche un compromis de pur formalisme, forme de médian virtuel, fruit de diverses pressions. Elle nous complique par essence en s'échappant du cartésianisme habituel.

En revanche, elle simplifie en regroupant, remplaçant et réduisant. Enfin la formule finale quelle propose permet compréhension et mémorisation.

La synthèse peut se révéler compliquée dans son élaboration alors qu'elle présente une portée simplificatrice.

quantité et nature

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Quand le nombre de ses composants varie la nature de leur ensemble varie. On sinterroge ainsi sur l'essence d'une chose et sa stabilité quant à la quantité.

Les exemples abondent. Quelques grains de sable deviennent un tas puis une plage, des livres épars constitueront bientôt une bibliothèque, des cheveux arrachés signalent un prochain chauve, l'orchestre se transforme en soliste, etc. La chimie alimente beaucoup d'autres exemples : un atome de plus modifie la molécule.

Souvent la bascule est douce, parfois brutale et déterminée. Avec cinquante centilitres de plus la bouteille se grandit en magnum et une seule goutte d'eau fait déborder le vase.

Ce sont donc les normes qui régissent le passage. Elles sont culturelles, environnementales, quantitatives, expérimentales ou de conviction. Il nous paraît plus facile de discourir avec des quantité faibles. Mais au-delà ? Quand la bascule est douce aucun autre mesure ne nous est disponible que la maille du concept et l'appréciation.

Mais une tolérance à des appréciations diverses rend difficile la communication Alors, existe-t-il une appréciation
universelle ? oui celle qui est appréciable et précieuse à tous, la vie, la hauteur d'un homme

Il était bien normal de s'interresser à cette relation à la quantité car justement la simplification en prône la diminution.

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se repérer

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Un visiteur vient à l'hôpital pour rendre visite à un ami et il connaît au minimum dans quel service cet ami est hospitalisé. Le plan du bâtiment surgit. C'est une belle abstraction en deux dimensions, assortie de noms au jargon peu explicite (si un bâtiment ressemblait à un corps humain, une aile serait pour soigner les membres et le dernier étage serait réservé à la tête).

 

Étranger ou un peu illettré, voire sous le coup d'une émotion -qui engendre une perte d'autonomie-, les mots du plan ne sont pas signifiants ; le logo d'un petit bonhomme, en marche, dont la partie du corps est désignée et colorée pour chaque service différemment, peut servir au visiteur à la fois de repère et de symbole directionnel. C'est la vue qui est privilégiée dès le début ; sans elle, le mal voyant devra recourir à une personne de l'accueil –espérons que l'accueil est ouvert et qu'il y en ait un seul centralisé-. Mais l'odeur (sinon celle de la cantine à midi) ne sera pas utilisée.

 

L'accompagnement jusqu'au service se fera avec groom virtuel dans l'ascenseur ou une détection sur le portable –autorisé alors- ou une borne à détection de présence. L'ouïe est ainsi sollicitée en complément. Et puisque la technologie libère l'imagination, un fanion robotisé, allez ! un drone continuent le guidage.

 

Réciproquement, un moins bon éclairage, voire des marques rugueuses au sol devraient ne pas inciter le visiteur à pénétrer dans les zones interdites.

 

 

 

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autorité et pouvoir

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Nous sommes là dans le champ sémantique de l'ordre ; d'abord repérons quelques faux-amis : le pouvoir en tant que basique possibilité de faire, les autorités qui représentent l'État et le simplisme.

 

Le pouvoir est essentiellement associé à la règle ou au statut ; l'autorité évoque aptitude naturelle ou compétences. L'armée et la religion essayent de se présenter sous les deux formes du pouvoir et de l'autorité.

 

Dans un balancement presque poétique, certains disent que le pouvoir impose et que l'autorité propose ; d'autres encore énoncent que le pouvoir se conquiert tandis que l'autorité est acquise.

 

Relevons que l'autorité résulte d'une forme d'accoutumance ou d'apprentissage. Reste en suspens l'influence de l'origine du pouvoir sur sa latitude.

 

La conjugaison de la simplification avec le pouvoir évoque à la fois (et curieusement) dictature, anarchie ou coopération. La conjugaison avec l'autorité donne pédagogie, démarche vers l'autre.

 

Passons maintenant à la réalisation et à l'exercice du pouvoir et à ceux de l'autorité

Dans l'exercice du pouvoir, la simplification génère les raccourcis des ordres. Dans l'exercice de l'autorité, la simplification prodigue les raccourcis de l'acceptation.

 

Ainsi la simplicité renforce l'autorité par la transparence.

 

 

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cultures

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Le thème de la simplification et des cultures recherche l'influence des différences nationales, culturelles, ou comportementales sur la simplification.

 

Il paraît presque évident que la perception de la complication et celle de la simplification sont directement influencées par les cultures. Un japonais n'a pas la même notion de simplification qu'un allemand. On rapporte que les chinois décryptent plus rapidement un logo au dessin complexe.

Les emballages de médicament ne sont pas les mêmes quelques soient les continents. La couleur rouge signifie-t-elle arrêt pour tous ? Pour les uns cette couleur représente même le dynamisme mais les feux tricolores appartiennent à une filière qui s'est imposée sur les continents (des normes parfois s'imposent pour communiquer comme dans la marine, le morse, etc) ; avec la même signification accordée au rouge, on peut décliner selon les environnements (secondes restantes, petit bonhomme qui accélère). En brousse africaine, l'eau courante perturbe le modèle social et le travail dévolu à la femme.

 

Alors qu'est ce qui est invariant ? Ce qui touche directement à l'homme et à ses sens. Dans toutes les cultures les hommes hésiteront à entreprendre devant un signe flou. Le labyrinthe est partout. La tribu connaissait la signification de un point, de deux points mais trois points ... de même pour le manuel qui ne présente des boutons absents de la machine qu'il se proposait d'expliquer. Les invariants (ou stéréotypes) sont les symptômes de complication.

 

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taxonomie

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Nous connaissions (?) les 9 règles de simplification : anticipation, bas & haut, contrainte, diminution, exception, forme, globalité, hétérogénéité, insigne & symbole.

Mais il nous faut aller plus loin qu'une classification du comment faire pour organiser les simplifications.

Je proposerai de les classer selon leur champ d'application (administratif, industriel, etc) ou bien selon les résultats attendus ou leur force (entre suppression totale, recommandation pour éviter l'invasion de la complication

 

 

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